Partisane de l’autonomie des coopératives d’habitation, la FECHIMM recommande toutefois à la plupart de ses membres de s’adjoindre des ressources externes pour mener à bien un projet de rénovations majeures. À moins de disposer à l’interne de l’expertise nécessaire, les coopératives ont tout intérêt à se faire accompagner. Elles y gagnent à chacune des phases des projets, de l’analyse des besoins à la réalisation du chantier.
« Tenter de se lancer seule dans un tel projet peut être casse-gueule pour une coopérative. Plusieurs dossiers n’arriveront pas à terme sans aide extérieure, parce qu’on parle de projets qui font appel à des compétences dont ne disposent pas la plupart des coops », note Louis-Philippe Myre, directeur du soutien aux coopératives de la FECHIMM.
Le gage de qualité que procure une aide professionnelle devrait inciter les coopératives à faire ce choix. « Si on veut faire les choses correctement, il faut vraiment bien évaluer les besoins et les estimer correctement. Une bonne analyse de besoins contribue significativement à réduire les risques en cours de chantier et évite de se retrouver avec des surprises et des dépassements de coûts qui forcent à faire des choix déchirants », précise-t-il.
Dans le contexte coopératif, où la composition des CA change souvent, la durée des projets qui s’échelonnent sur de longues périodes milite aussi en faveur du recours à une aide externe. Ces ressources permettent d’assurer la mémoire et la continuité du projet. Elles peuvent aussi aider le CA à apaiser les tensions que peuvent susciter de tels projets dans les coopératives.
L’emploi de ressources externes est d’autant plus intéressant que les honoraires des experts retenus (architectes, ingénieurs et autres) peuvent parfois être inclus dans le prêt.
Le soutien de la FECHIMM
L’équipe du soutien aux coopératives de la FECHIMM peut accompagner votre coopérative dans ses projets de rénovation. Du bilan de santé à la réalisation du chantier, en passant par le montage financier et le choix des professionnels et entrepreneurs, l’offre de services de la Fédération couvre toutes les étapes d’un projet.
« Quand notre équipe s’engage dans un dossier, on sait par quel bout le prendre et comment le faire cheminer jusqu’à son terme », assure Louis-Philippe Myre. « Le modèle d’intervention proposé par la Fédération garantit un processus, mais pas un résultat dans un temps donné », précise Elimane Sy, coordonnateur du soutien à la gestion. « Le résultat ne dépend pas de nous. La décision appartient aux membres, et il y a d’autres paramètres qu’on ne contrôle pas, dont les approbations de la SCHL et de la SHQ qui peuvent être très longues à obtenir. »
La mutualisation des travaux
La mutualisation des travaux peut constituer une source d’économie pour les coopératives qui doivent effectuer des rénovations. Par ce nouveau service, la FECHIMM met à profit les données dont elle dispose afin d’inviter les coopératives à se regrouper en fonction de leurs besoins pour des appels d’offres collectifs. L’objectif est évidemment de réaliser des économies sur le plan financier, mais aussi en termes d’efforts sur le plan organisationnel.
À ce stade des projets pilotes, la Fédération en est encore à évaluer l’efficacité des regroupements en fonction des différentes composantes, mais déjà les perspectives semblent prometteuses. La mutualisation laisse entrevoir des gains économiques appréciables pour les coopératives participantes. Selon Louis-Philippe Myre, « l’approche est applicable aux projets touchant une seule famille de composantes, comme le remplacement de fenêtres ou de toitures, mais pas aux projets majeurs portant sur plusieurs composantes d’un même bâtiment. »
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