L'ENJEU DU LOGEMENT DANS LES ÉLECTIONS MUNICIPALES À LAVAL

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Les élections municipales offrent l’occasion aux organismes regroupés dans la Table régionale des organismes communautaires autonomes en logement de Laval (TROCALL), dont la FECHIMM, de solliciter à leur tour des engagements des différents partis municipaux. La TROCALL a ainsi écrit aux candidats et candidates à la mairie pour leur présenter ses demandes. Au moment d’écrire ces lignes, trois des cinq aspirants au poste ont répondu.

AVENIR LAVAL – ÉQUIPE SONIA BAUDELOT

Avenir Laval - Équipe Sonia Baudelot s’engage à adopter un nouveau programme en habitation qui permettra, d’une part, de créer plus de logements copératifs et à but non lucratif et, d’autre part, de faciliter l’accès à la propriété pour les familles. Avec ce nouveau programme, Avenir Laval pourra sensibiliser davantage le gouvernement du Québec et la Société d’habitation du Québec (SHQ) à octroyer un plus gros budget à la Ville de Laval pour soutenir les responsabilités en matière d’habitation qui lui ont été transférées par la nouvelle loi provinciale.
Par ailleurs, le parti s’engage à conserver le droit au référendum, comme le permet la nouvelle législation provinciale.

ALLIANCE DES CONSEILLERS AUTONOMES (ACA) - ÉQUIPE ALAIN LECOMPTE ET CYNTHIA LEBLANC

Dans les nouveaux quartiers, la mixité des bâtiments devra avoir lieu afin d’en faire des endroits d’appartenance. La mixité des bâtiments comporte bien entendu des logements sociaux et communautaires. L’ACA souhaite être davantage proactive dans les logements sociaux, grâce au programme AccèsLogis de la SHQ, où le gouvernement paie la construction, moyennant une contribution par la municipalité de 15 % de la valeur du projet admissible au programme.

Pour ce qui est d’un statut fiscal particulier pour les coopératives et les OSBL, bien que l’idée puisse être séduisante, il se créerait certainement une envie de la part des 300 OSBL et organismes qui ont leurs assises à Laval. Le mandat que s’est donné l’ACA d’assurer une saine gestion lui créerait certainement un inconfort de privilégier une catégorie d’OSBL avec un statut plus avantageux que les autres sur le territoire.

Sur le droit au référendum, l’ACA a été le premier parti à garantir la paix d’esprit des citoyens sur ce sujet, parce qu’il y croit. Le droit au référendum est le seul rempart contre des maires omnipotents, sachant que les consultations sont déjà dans bien des cas factices. Il a été le seul parti à promettre de ne pas appliquer la Loi 122 et même à inclure cet engagement dans son programme officiel (idée no 67).

MOUVEMENT LAVALLOIS – ÉQUIPE MARC DEMERS

L’administration du Mouvement lavallois a doté la Ville de deux pièces majeures en matière de logement, soit sa première Politique d’habitation «Choisir Laval» et son Code du logement. Au cours du mandat qui vient, le parti souhaite planifier et développer le logement social, toujours avec une vision de mixité, de densification et de quartiers à dimension humaine.

En outre, le fonds de réserve créé pour le logement social atteint maintenant 1,5 M$ après deux ans. Il est prévu de poursuivre la mise en réserve annuelle d’un montant de 750 000 $ pour alimenter le Fonds municipal du logement et de faire en sorte de déterminer le plus rapidement possible les balises de son utilisation. Il sera alors possible de planifier les investissements en logement social sur la base de priorités spécifiquement lavalloises.

Dans la même foulée, il importe de poursuivre les approches gouvernementales sur une base régulière afin que Laval obtienne le «statut de ville mandataire» ou encore une garantie ferme d’une équivalence annuelle en nombre d’unités de logement social à construire. La ressource maintenant exclusivement affectée aux relations gouvernementales par la direction générale mènera les discussions du côté administratif en parallèle avec le travail mené sur le plan politique.

Concernant l’attribution d’un statut fiscal particulier pour les coopératives et les condominiums, c’est une idée dont les tenants et les aboutissants seront analysés par la Commission de l’habitation et du logement social.

Au sujet du maintien ou de l’abolition du droit au référendum, l’administration sortante a mentionné qu’elle n’avait pas d’attente particulière à ce sujet lors des consultations menées par le ministre Coiteux sur le projet de loi 122. Ceci dit, la règlementation actuelle entourant la tenue des référendums doit être bonifiée. C’est dans cet esprit qu’a été créé un Bureau de consultation publique au sein du Service des Communications et qu’a été entreprise l’élaboration de la politique de consultation.