Magazine CITÉCOOP No 2

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Vol.1 No 2, Automne 2014

Dans ce numéro

03 LE MOT DU PRÉSIDENT
CQCH-FECHIMM : Les dés sont joués, il faut désormais aller de l’avant !

04 EN BREF
Nouveau programme d’assurance pour les membres de la FECHIMM

06 AUTONOMIE DE LA FECHIMM
Quels impacts pour votre coopérative et vous ?

08 FIN DES CONVENTIONS
Maintenir la pression

09 COMITÉ D’ACTION POLITIQUE
Cap sur le terrain

DOSSIER RELEVER LE DÉFI DU VIEILLISSEMENT
Le Québec vieillit et les coopératives d’habitation n’y échappent pas. Alors qu’un nombre grandissant de membres locataires atteignent l’âge de la retraite, la question se pose : comment concilier les valeurs de solidarité et les principes de participation à la base du modèle ?

10 UNE POPULATION EN MUTATION : ENTRE LES RISQUES ET LES OPPORTUNITÉS
12 QUAND UNE CRISE S’AVÈRE BÉNÉFIQUE
14 PORTRAIT Émile-Nelligan : Une coopérative d’aînés qui bourdonne d’activités

17 CAHIER SPÉCIAL
La FECHIMM : une fédération au service de ses membres

21 DÉVELOPPEMENT
Les coopératives d’habitation de demain

25 CONSEILS AUX MEMBRES
Les limites du pouvoir présidentiel

26 7 trucs pour réduire vos dépenses

29 SONDAGE
Priorité au bâtiment

32 HOMMAGE
Un bâtisseur du mouvement s’éteint : Jean-Guy Laguë n’est plus.

34 FORMATION
Calendrier, plans et équipe


Vos réactions

Vous souhaitez réagir aux articles publiés dans le magazine CITÉCOOP, n'hésitez pas à nous faire part de vos commentaires en nous écrivant à diffusion@fechimm.coop.

Réaction à l’article « Les coopératives d’habitation de demain ».

D'abord je constate que le magazine continue à être intéressant et informatif. Avec même une adresse courriel pour réagir - bravo. J'en profite donc pour réagir à un des articles qui malheureusement n'exprime qu'un point de vue, celui des GRTs.

Marcel Sévigny
Membre de la coop Le Peuplier de Pointe-Saint-Charles

Issu d’une journée de réflexion entre coopérants et GRT sur les perspectives de développement, le constat unique qui en sort est que les coopératives doivent être dorénavant être plus grandes. Est-ce que cette option est partagée par les représentant-e-s des coops ? On ne le sait pas puisque seule l’opinion des GRT est avancée dans cet article.

Ainsi, « ces nouvelles coops, généralement plus grandes, n’empêcheront pas leurs membres d’en prendre le plein contrôle, pensent les dirigeants des GRT qui les développent », « Pour la majorité des projets, Édith Cyr évoque un seuil minimum moyen se situant à environ 70 logements par coop », un autre affirme « il faut aller vers des coopératives de 100 logements et plus…».

Les arguments clichés qui découlent de cette logique enfoncent le clou. « Est-il préférable de confier certaines tâches à des ressources externes ? » ou bien « ce n’est pas nécessairement en faisant des tâches, mais en prenant des décisions de gestion que l’on vit la coopération », ou encore « on s’est rendu compte que les coopératives de grandes tailles pouvaient aussi être participatives » ou plus « un plus grand nombre de membres …permet aussi une rotation au conseil et dans les comités qui évite l’épuisement… » et enfin « dans les coopératives où les gens ont beaucoup d’enfants et peu de disponibilités confier une tâche à une ressource externe peut aussi être tout à fait convenable ».

Ce genre d’arguments et de positions n’est certainement pas dû au hasard, mais globalement cela relève de deux aspects particuliers. Le premier est une conception restrictive de la « démocratie coopérative » style par exemple Mouvement Desjardins. Si on voulait scléroser le mouvement des coops d’habitation, on ne proposerait pas autre chose. Sur chacun des arguments clichés du texte, je pourrais proposer des arguments contraires basés sur la pratique quotidienne d’une petite coop de 19 membres (13 logements). Prenons l’exemple du « dans les coopératives où les gens ont beaucoup d’enfants et peu de disponibilités confier une tâche à une ressource externe peut aussi être tout à fait convenable », qui suppose presque explicitement qu’il n’y aurait pas d’autres solutions que les ressources externes. Dans notre coop, nous avons vécu et aujourd’hui encore nous trouvons des solutions originales pour permettre aux membres de faire face à leurs obligations de familles tout en participant directement à « l’autogestion » (mettre en pratique l’ensemble des compétences des membres) de notre projet d’habitation. Plus on fait appel à des « experts extérieurs », plus on perd le contrôle – on l’a constaté amplement dans le dossier de la corruption (pointe de l’iceberg), où les administrations publiques se sont délestées de leurs ressources internes pendant 20 ans au profit des experts externes.

Le deuxième aspect que je veux relever est celui de l’intérêt corporatiste des GRTs. En économie de marché et avec la pression dans l’industrie de la construction, faire des petits projets n’est pas payant. Donc, on suit le courant des développeurs privés, on ne conteste plus les critères, les programmes avec lesquels on travaille et les restrictions budgétaires de la SHQ ou du fédéral, on se présente comme des entrepreneurs « responsables » de l’économie sociale, bref, on accepte allégrement la logique du marché capitaliste. Tout ça déconnecté depuis assez longtemps du défi d’élargir l’idée de démocratie coopérative et participative auquel le mouvement coopératif en habitation fait face. Je me rappelle de nombreuses récriminations à l’égard des GRTs de membres lors d’une des dernières assemblées générales de la FECHIMM.

Pour les GRTs il semble que vaut mieux la quantité que la qualité. En terme plus rude, c’est « Think big » comme disait un certain Elvis de son prénom.

Le danger nous guette-il ? Si on laisse le développement des coopératives d’habitation dans les mains et avec la vision actuelle des GRTs, c’est comme croire que le renard peut prendre soin des poules.

Marcel Sévigny
Membre de la Coop Le Peuplier de Pointe-Saint-Charles
31 octobre 2014

Réaction au dossier sur le défi du vieillissement

J’ai eu la chance de faire la lecture du dernier CitéCoop. En tant que partenaire de la FECHIMM afin de promouvoir l’accessibilité universelle (AU) dans les coopératives d’habitation, nous désirons apporter certaines nuances et précisions à l’article de la douzième page sur les personnes en situation de handicap.

Il est tout à fait erroné d’affirmer que les personnes en situation de handicap et les aînés partagent le même combat. Certes, les deux groupes bénéficient des bienfaits de l’AU lorsque bien instaurer dans la conception des habitations. Cependant, il est important de nuancer que les aînés s’inscrivent plutôt dans une perspective de perte d’autonomie tandis que les personnes en situation de handicap sont plutôt dans une optique de recherche de quête d’autonomie. Les objectifs d’autonomie étant divergents, nous ne croyons pas qu’il est juste de mettre ces deux catégories de personnes dans le même panier. Les personnes en situation de handicap sont appelées à travailler, étudier, fonder une famille, etc. C’est une toute autre dynamique avec les aînés qui sont pour la plupart retraités. Évidemment, il existe des similitudes puisqu’une personne aînée peut être atteinte d’un handicap. Toutefois, nous jugeons que l’article est réducteur et ne reflète pas la réalité.

L’AU est également bénéfique pour les familles avec de jeunes enfants, pas seulement aux personnes aînées et handicapées. Dans votre logique, il aurait donc été pertinent de changer l’intituler pour Aînés, personnes handicapées et jeunes familles : même combat? Nous ne croyons pas que parce que certains critères de conceptions des logements locatifs respectent les normes d’AU que les personnes en bénéficiant partagent le même combat! Certes, l’AU en habitation est appelé à faciliter l’accès des résidents à leur demeure et sert des intérêts communs, mais il est faux d’affirmer que les objectifs de lutte sont les mêmes pour les différents groupes de personnes.

Il faudrait à l’avenir faire la distinction entre les deux groupes. Cela éviterait la publication d’articles qui contiennent des inexactitudes et des généralisations qui font fois d’une mauvaise compréhension des enjeux actuels.

Bien à vous.

Alexandra D’Amours
Agente de défense des droits
EXAQUO
Organisme de défense et de promotion des droits des personnes ayant une déficience motrice


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